"En donnant du sens, nous pouvons être heureux au travail"

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Audrey Surpin, c'est notre Sœur Sourire à nous ! Elle est formatrice, coach certifiée en psychologie positive et Happiness at work. Aujourd'hui, elle profite de cette journée internationale du bonheur pour faire le point sur comment les entreprises s'emparent de ce concept pour moderniser leur management...

 

Aujourd'hui, nous sommes le 20 mars, journée mondiale du bonheur… d'où vient cette idée d'être heureux au travail ?

Tout vient d’une réunion à l’ONU en 2012, organisée par le Bhoutan, le seul pays qui a adopté le « Bonheur National Brut » depuis les années 1970. Lors de cette réunion, Boutros Boutros-Ghali, le Secrétaire général de l'époque, a estimé que le monde avait besoin d'un nouveau paradigme économique qui reconnaît l'égalité entre les trois piliers du développement durable. Le bien-être social, économique et environnemental deviennent alors indissociables. Dès lors, chaque année, la journée du 20 mars est consacrée au bonheur !


Pour ou contre le bonheur au travail ?

Pour ceux qui travaillent, nous passons plus de 70 % de notre vie au travail, alors autant essayer d'améliorer notre bien-être dans cet environnement aussi ! Beaucoup trop de personnes subissent leur travail et ne savent pas comment se sentir mieux. Il est difficile de s’épanouir dans une athmosphère anxiogène où le relationnel hiérarchique peut parfois se révéler abusif. Il existe aujourd’hui des méthodes et des outils testés sur la base d’études scientifiques pour améliorer son quotidien. Ce serait dommage de ne pas les utiliser ! Il ne s’agit pas d’être tout le temps heureux et d’avoir un sourire jusqu’aux oreilles tous les jours… Cependant, en cultivant la convivialité, la reconnaissance et en donnant du sens à nos projets et actions, nous pouvons améliorer la qualité du quotidien de tous les acteurs de l'entreprise… Les salariés peuvent trouver de la satisfaction en allant travailler et souvent ils seront plus engagés et plus performants ! On trouve donc un équilibre gagnant/gagnant qui me convient bien.

Pourtant de plus en plus de voix s’élèvent contre la « dictature du bonheur au travail »... que leur répondez-vous ?

Je comprends ce point de vue aussi ! De manière générale, quel que soit le sujet, de nombreux managements restent poussifs et abusifs, et NON, on ne peut pas être « performant au bonheur » même dans le cadre professionnel. Car malheureusement, certaines entreprises ont fait un raccourci un peu rapide : employé heureux = salarié rentable ! Et cette démarche est catastrophique puisque... profondément contre-productive ! On ne peut pas demander ni obliger un collaborateur à être heureux ! L’injonction au bonheur est, de par sa nature, particulièrement fluctuante. On peut favoriser la qualité de vie et l’épanouissement de chacun, mais on ne peut, en aucun cas, en faire une obligation, sinon on rentre dans cette « dictature du bonheur au travail ». Les extrêmes existent, mais n’en faisons pas non plus une généralité ! Ce n’est pas parce que certains utilisent le bonheur au travail comme outil de rentabilité, que nous devons oublier que nous avons tout d’abord à faire à des êtres humains et non des machines ! S'il y a bien une différence entre l’homme et la machine, c’est bien la possibilité du bonheur. Et un humain heureux, c’est fertile, car il peut rendre un collaborateur heureux et un même un client heureux ! La rentabilité devient alors une conséquence bienvenue ! Alors prenons soin les uns des autres, et gardons en tête que le bien-être de chacun impacte aussi le bien-être de l’entreprise. 

 

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