Stress : comment ça marche ? que faire des manifestations somatiques, psychologiques et comportementales?

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Comment ça marche ?

Le stress au travail est l’une des premières causes d’arrêt-maladie. Or, le stress est une réaction normale, physiologique. S’il n’est pas éliminable, on peut cependant apprendre à l’anticiper et à le moduler.

Syndrome général d’adaptation

Le stress est une réaction de l’organisme face à une situation déstabilisante. Hans Selye, célèbre endocrinologue hongrois et père de la notion de stress, le définit comme un « syndrome général d’adaptation » : un ensemble de modifications de l’organisme qui permettent à ce dernier de supporter des menaces ou des contraintes extérieures. Le stress n’est donc pas lié à une situation en elle-même (nouveauté, changement, surcharge, agression, etc…) mais à notre façon personnelle de réagir à celle-ci physiquement et mentalement.

Stress positif…

La modulation du stress dépend de chacun : de son histoire, de son appréciation des événements et de sa confiance dans sa capacité personnelle à les affronter. Pour Hans Selye, le stress est avant tout une stratégie de vigilance de l’organisme. Généré en quantité limité, en une « poussés d’adrénaline » gérable par l’organisme, il est positif : l’organisme est « en alarme », il mobilise ses ressources physiques et mentales pour affronter le stress. Grâce à cette réaction stimulante, confiant dans ses capacités et ses compétences, le sujet est prêt à relever le défi et passe à l’action.

…. et stress négatif

En revanche, un stress trop important ou sur une trop longue durée déborde les capacités d’adaptation de l’organisme. Ce stress négatif peut alors être inhibant et provoquer des réactions graves sur les plans physiques, psychiques et comportementaux. Après avoir été seulement « en alarme », l’organisme passe en « résistance » : un surrégime pouvant le mener finalement à l’épuisement, ce fameux « burnout » qui peut concerner tous les salariés surmenés, quel que soit leur niveau de responsabilités ! Pendant les stages d’efficacité personnelle qu’elle anime chez CSP, Martine Lavergne-Fefer rappelle que « nous ne sommes pas tous égaux devant le stress. A chacun de connaître sa résistance au stress ». La psychologue du travail précise : « savoir gérer ses propres réactions physiologiques et émotionnelles permet de traverser plus sereinement les événements et de gagner en performance. » Pour en savoir plus, suivez ces liens :  " Du stress à l’énergie positive" et "Manager le stress de son équipe".

Que faire des manifestations somatiques, psychologiques et comportementales?

En cherchant à s’adapter aux situations stressantes, notre organisme réagit. Attention ! Face à de trop fortes doses de stress, le corps, la tête, les nerfs : tout peut s’emballer ! Comment repérer les signaux du stress et comment mettre en place des stratégies d’ajustement ?

Des conséquences lourdes

Parce qu’il sollicite une réponse de l’organisme, le stress entraîne, à ses différents degrés, des conséquences physiques variables : maux de tête ou de ventre, accélération du rythme cardiaque, tremblements, vapeurs... Ce qui n’est, dans une phase d’alarme, qu’un ensemble de signaux plus ou moins conscients, peut se transformer en maladie chronique. De la perception que nous avons de la situation, dépend aussi notre réaction psychologique. Certains sujets ruminent, se font « des nœuds au cerveau ». D’autres perdent confiance en eux, se sentant totalement impuissants face à la demande extérieure. Enfin, l’agressivité, la nervosité, le manque de patience sont quelques-unes des conséquences comportementales du stress que collègues et familles sont contraints de subir.

Des signaux à repérer

Alors que faire ? Tâchez de repérer les situations qui déclenchent chez vous le stress, par exemple dans votre environnement de travail : interruptions intempestives, téléphone, prise de parole en public, critique, pression… Si vous ne pouvez éviter ces déclencheurs de stress, cherchez alors des stratégies d’ajustement. Soyez d’abord vigilants aux différents signaux physiques, psychologiques et comportementaux que vous envoie votre organisme. Ne laissez surtout pas s’installer durablement une situation stressante : n’attendez pas l’épuisement complet pour réagir !

Des stratégies d’ajustement

Commencez par prendre du recul et relativiser. Identifiez vos pensées stressantes (« je ne vais pas y arriver ») et demandez-vous ce qui vous fait dire cela. Ensuite, ne restez pas seul avec votre stress, ne vous laissez pas submerger par vos émotions ou vos idées négatives. Au contraire, dans une stratégie d’ajustement externe, cherchez à éradiquer la cause du stress. En vous appuyant sur des techniques de résolution de problèmes, exprimez votre désarroi et affirmez-vous : dites ce qui ne va pas, négociez un délai, etc… Si les situations stressantes s’annoncent inévitables, apprenez à y faire face autrement, par une stratégie d’ajustement interne : quelques techniques de relaxation et de respiration, notamment, peuvent vous aider à gérer vos réactions physiologiques et émotionnelles. Surtout, comme le conseille Martine Lavergne-Fefer, formatrice chez CSP, « ne gardez pas votre stress pour vous. Si besoin, faites-en diagnostiquer le degré par la Médecine du travail. Et apprenez à déployer des stratégies d’ajustement qui vous permettront de minimiser le stress. » Pour en savoir plus, suivez ces liens :  " Du stress à l’énergie positive" et "Manager le stress de son équipe".

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