Le droit à l'erreur, un outil de management ?

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En 1830, Emile Afchain, apprenti confiseur dans la maison de ses parents, fait une erreur en fabriquant une commande de bonbons trop en avance et en y laissant tomber de la menthe. Pour camoufler sa bévue, il étire la pâte qui blanchit sous l’effet de la tension. Ainsi naît la Bêtise de Cambrai. Le stimulateur cardiaque implantable, l’imprimante à jet d’encre, le verre feuilleté… toutes ces inventions sont nées d’erreurs ou de maladresses. C’est dire la richesse que pourraient tirer les entreprises si elles savaient les recevoir.

D’une façon générale, l’erreur a mauvaise presse. Elle est en effet liée à l’incompétence ou aux conséquences qu’elle peut générer. Mais ne nous le cachons pas, c’est une réalité : les erreurs ne sont pas toutes créatrices de modèles ou de produits géniaux… Toutefois, dans la vraie vie, il y aurait certainement un avantage à redorer le blason de l’erreur. Les Suédois en ont même fait un musée (Failure Museum) ouvert en 2017 qui a essaimé en Californie. Il rassemble une collection de flops industriels notoires : un iPad qui envoie des fax, un Coca-cola au goût de café qui n’a pas trouvé son public et une eau de toilette Harley-Davidson… L’objectif de cette institution est bien de rejeter l’erreur comme opprobre et d’y voir une chance. « Failure is a bruise, not a tattoo » (l’erreur est un bleu, pas un tatouage) peut-on y lire sur les murs. De l’erreur naît la réussite certes… mais à quel prix ! Transposé dans l’entreprise, comment doit acter le manager face à l’erreur, lui qui se trouve confronté aux messages parfois contradictoires du style : « Favorisez l’innovation en respectant les normes ! »

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