Les Parties Prenantes, la pierre angulaire des démarches environnementales / DD / RSE

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Les parties prenantes constituent la notion primordiale d'une démarche environnementale réussie. Elles ont des attentes, peuvent vous aider mais peuvent également représenter un obstacle si elles sont insatisfaites. Il convient de les identifier, de répertorier leurs désirs, et de jouer l'équilibre entre celles-ci et vos objectifs propres.

L'origine du terme

Le terme vient d'une traduction de stakeholders, qui signifie littéralement les porteurs d'enjeux. Ce terme anglais a connu un certain succès grâce à son homophonie avec shareholders, qui incarnent les décideurs reconnus de notre époque que sont les actionnaires ! L'origine du terme est donc claire : il y a d'autres acteurs à prendre en considération que les financeurs.

Que trouve-t-on dans les parties prenantes ?

On trouve en français au moins 3 termes qui expriment cette idée : parties prenantes, parties intéressées, et parties concernées bien que ce dernier soit moins usité. La norme ISO 14001 sur les aspects environnementaux et le guide méthodologique français sur le Développement Durable (SD 21000) ont privilégié une locution plus large : parties intéressées (interested parties en  Anglais). La SD 21000 les définit comme suit : « Individus ou groupes pouvant affecter ou être affecté, directement ou indirectement, dans le court terme comme dans le long terme, par les stratégies, les actions, les messages (et leurs conséquences), que l'entreprise met en œuvre pour atteindre ses objectifs » La récente norme ISO 26000 sur la Responsabilité Sociétale des Organisations reprend stakeholders (traduit par parties prenantes dans sa version française) assorti d'une définition plus limitée : « personne ou groupe ayant un intérêt dans les décisions ou activités d'une organisation. »

Quelle est l'utilité d'identifier ses parties prenantes ?

Moins que les différences entre les termes choisis par chaque texte et la définition qui lui est associée, il me semble essentiel de relever que la recherche de ses parties prenantes fait l'originalité et en tout cas la première pierre de toute démarche de ce type. Car, au fond, elles sont les principales destinataires de ces démarches contrairement à l'approche ISO 9001 qui privilégie les acteurs essentiels de la chaîne de valeurs : fournisseurs-actionnaires-clients. Avant d'engager ce type de démarche structurante pour l'organisation il paraît en effet judicieux de se demander à l'intention de qui ? Ce qui se traduira dans une cartographie et une hiérarchisation de ces fameux stakeholders justement selon l'enjeu qu'ils représentent pour l'organisation, CQFD !

La limite des parties prenantes : prendre en compte plutôt que plaire

Les principales objections auxquelles j'ai à faire face lorsque j'accompagne les responsables de la mise en œuvre peuvent se résumer à cette seule phrase : « nous ne pouvons pas plaire à tout le monde ! Certaines parties prenantes ont des attentes radicalement opposées ». Il est utile de rappeler qu'aucun référentiel, ni aucun consultant, ne donne l'injonction de SATISFAIRE toutes les parties prenantes. Il s'agit pour l'organisation de les « prendre en compte » ce qui signifie : les inventorier, trouver le moyen de connaître leurs attentes et leurs évolutions et pouvoir les informer (et éventuellement les associer à la prise) des décisions de l'organisation.

A la recherche de l'équilibre avec leurs attentes

La force de ces démarches bien menées, est donc de trouver parmi les attentes des parties prenantes, un équilibre permettant de poursuivre un développement réellement durable de l'organisation au sein de son environnement biologique et sociétal. François-Xavier Py, Directeur et Consultant - CSP - membre de la commission AFNOR sur l'ISO 26000 Retrouvez cet article sur le blog www.alvi-management.fr

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