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Publié le - Mise à jour le
À l’horizon 2025, dix compétences-clés – des soft skills pour l’essentiel – feront la différence pour répondre aux enjeux business des entreprises et aux besoins d’employabilité durable des salariés. C’est ce qu’indique le rapport Future of Jobs du Forum économique mondial, publié en octobre 2020. Responsables formation, DRH et managers ont donc tout intérêt à les privilégier dans leur politique de formation.
Chaque année depuis six ans, le Baromètre des DRH révèle les priorités des entreprises en termes de gestion des talents – parmi d’autres sujets de premier plan. Cette année, le développement des compétences s’impose pour 92% des DRH interrogés, devant l’engagement et la fidélisation des collaborateurs. Dès lors, les responsables doivent s’interroger : quelles sont les compétences à prioriser ? La dernière édition du rapport « Future of Jobs » du Forum économique mondial leur donne des clés pour flécher leurs investissements. D’après les experts de l’organisation mondiale, la moitié des actifs devront se requalifier dans les cinq prochaines années. Et ce, pour répondre aux impacts économiques de la pandémie, à l’usage accru de la technologie et à l’automatisation croissante qui transforme les métiers. L’enjeu consiste à s’adapter aux futurs emplois – 97 millions selon leurs estimations – en intégrant au mieux la nouvelle division du travail entre hommes, machines et algorithmes. Pour celles et ceux qui conserveront leur emploi, la part des compétences de base appelées à changer d’ici 2025 est de 40%.
Le rapport identifie ainsi dix compétences-clés pour relever ces défis. Cinq d’entre elles sont avant tout de nature cognitive et visent à proposer des « solutions » :
Deux autres sont du registre de l’apprendre à apprendre et du « self-management » : l’apprentissage actif et les stratégies d’apprentissage ; la résilience, la tolérance au stress et la flexibilité. La 2e position des compétences touchant à l’apprentissage montre que les décideurs ont bien saisi le rôle qu’elles jouent dans la capacité à se doter d’un panel d’autres aptitudes ! Par ailleurs, l’apparition dans ce top 10 du triptyque tolérance au stress – résilience – flexibilité, est à relier aux capacités d’adaptation dont ont dû faire preuve les collaborateurs durant la crise sanitaire (toujours à l’œuvre). Les compétences en lien avec la technologie sont également présentes : son usage et son contrôle (absents des deux précédentes éditions, en 2016 et 2018), et sa conception / sa programmation (déjà présentes dans le top 10 en 2018). Enfin, la dernière compétence-clé concerne les relations à autrui et le management : il s’agit du leadership et de l’influence sociale. Globalement, ce top 10 confirme l’importance croissante des soft skills au regard de l’employabilité durable des collaborateurs et de la performance de leurs organisations.
Depuis 2016, la liste des compétences-clés à acquérir pour l’avenir a sensiblement évolué. Un exemple : l’intelligence émotionnelle a disparu du dernier rapport. Cela constitue une surprise, alors même que les recruteurs la prennent de plus en plus souvent en compte ! À l’inverse, certaines tendances s’installent durablement, avec en particulier trois compétences présentes dans les trois rapports : la résolution de problèmes complexes, la pensée critique et la créativité. Une autre question se pose : combien de temps faudra-t-il pour se requalifier ? L’immense majorité des chefs d’entreprise interrogés (94%) estiment que l’acquisition de nouvelles compétences va se dérouler sur le lieu de travail (contre seulement 2/3 d’entre eux lors de l’édition précédente). Il y a donc là une prise de conscience marquée de la responsabilité de l’employeur dans ce domaine. D’après les réponses des dirigeants, 40% des collaborateurs auront besoin d’une phase de reconversion de plusieurs mois. Pour les experts du Forum économique mondial, les technologies numériques peuvent favoriser l’apprentissage d’un nouvel ensemble de compétences, à condition d’accorder le temps nécessaire aux collaborateurs pour les développer et les mobiliser. Cette dimension-là est effectivement décisive.
[1] L’originalité est mentionnée dans le rapport en tant que « compétence ». Cela peut prêter à débat.