Comment une meilleure connaissance de soi peut booster vos collaborateurs ?

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Être en mesure d’identifier ses forces [1]ses objectifs, ses besoins, ses ambitions et ses limites, tant sur le plan des savoir-faire que des savoir-être, se révèle un atout indispensable en entreprise. Cette connaissance précise de soi permet de gagner en performance, d’un point de vue individuel et collectif. Explications.

 

Apprendre à se connaître permet de gagner en efficacité au sein de l’entreprise. Pourquoi ? Parce que parvenir à identifier en toute objectivité ses forces, ses savoir-faire ou ses savoir-être demeure un avantage certain pour réussir ses missions. Et ce, « quel que soit le poste occupé » dans l’entreprise, explique Tiphanie Gadonna, responsable de la gamme Développement de Soi chez docendi. En effet, « ce sujet dépasse toute forme de statut, de poste ou de hiérarchie. […] Si le collaborateur se connaît mieux en tant qu’individu, il est plus à même d’accéder à ses compétences, d’identifier ses blocages et de les dépasser. »  

Cartographier ses compétences

Mais par où commencer ? Le collaborateur réalise une introspection, étudie son parcours professionnel et personnel et évalue ses qualités ainsi que ses axes d’amélioration. S’il est particulièrement doué dans l’organisation de son travail individuel au quotidien, peut-être a-t-il besoin de renforcer ses habiletés en gestion de projet, sa capacité d’écoute ou encore sa proactivité. C’est à partir de cette cartographie qu’il peut entamer un travail de fond sur lui-même, définir les priorités et établir un plan d’action à mettre en œuvre. Il déterminera ensuite les outils dont il a besoin pour progresser et in fine s’épanouir professionnellement. Cela peut se faire par le biais d’un coaching pour gagner en leadership, d’une formation pour s’affirmer et devenir force de proposition ou en se procurant une application pour mieux gérer les projets collaboratifs. Quelle que soit la voie choisie, il faut retenir qu’« un  collaborateur qui se connaît mieux, a toutes les clés pour développer lui-même son engagement et activer ses propres leviers de motivation », affirme Tiphanie Gadonna.  

La gestion des émotions au service d'une meilleure communication

La connaissance de soi passe souvent par une meilleure gestion de ses émotions. Dans un premier temps, le collaborateur apprend à identifier les quatre émotions de base que sont :

  • la joie
  • la tristesse
  • la peur
  • la colère

Il apprend à repérer les éléments qui déclenchent chez lui ces réactions. S’il réalise qu’il est enthousiaste chaque fois qu’il travaille en équipe, il fera en sorte que cette situation se reproduise le plus souvent possible et trouvera les ressorts nécessaires pour trouver de l’énergie lorsqu’il est amené à travailler seul. Dans le même temps, le collaborateur prend conscience des émotions ressenties par les autres. Il comprend mieux leurs comportements et parvient à communiquer plus justement avec eux. Il adapte sa posture selon les contextes et choisit avec plus de précision ses mots, son ton et les moments appropriés pour dialoguer avec ses collègues. « Les émotions sont le signal qu’un besoin n’est pas satisfait, en les ignorant ce sont nos propres besoins que nous dénigrons, explique l’animatrice. Aider les salariés à mieux appréhender leurs émotions et celles d’autrui permet donc une meilleure cohésion et favorise un climat plus serein. »  

Prendre conscience de soi favorise le travail collaboratif

« Se connaître soi est une première étape qui aide à comprendre les autres et à mieux interagir avec eux », déclare la formatrice. Il n’est donc plus question de se percevoir comme le collaborateur le moins compétent ou le plus performant de l’entreprise, mais bien comme l’égal. Cette posture oblige les parties prenantes à assumer leurs responsabilités, qu’elles soient individuelles ou collectives, et ce, en cas de réussite comme d’échec. La connaissance de soi participe à forger une meilleure estime de soi et par conséquent à gagner en confiance. Au sein de l’entreprise, cela se traduit, entre autres, par une libération de la parole. Le collaborateur ose davantage. Par exemple :

  • il dit ce qu’il pense lors de réunions
  • il exprime ses besoins pour avancer sur un dossier
  • il dévoile les missions qu’il souhaite traiter

Faisant preuve d’une plus grande ouverture d’esprit, il encourage le dialogue et la concertation.   Une meilleure connaissance de soi permet aux collaborateurs de gagner confiance en eux, d’adapter leurs comportements, de créer du lien et de l’attachement au dessein de l’entreprise. Le collaborateur, soutenu par l’employeur dans son développement personnel, (re)trouve du sens. Le management intermédiaire peut s’appuyer sur des collaborateurs responsables et autonomes. La connaissance de soi fait alors figure de socle fondamental ouvrant le champ des possibles du développement des compétences. En effet, une fois que le collaborateur a réalisé ce bilan personnel, il détient un bagage indispensable pour poursuivre son parcours avec une formation en gestion du temps, management ou encore en leadership. Il comprend qu’il peut agir concrètement sur son évolution. C’est-à-dire qu’il devient acteur du changement qui s’opère.  

[1] D’après le professeur Alex Linley, « une force est une capacité préexistante consistant en une manière particulière de se comporter, de réfléchir ou de ressentir, qui est authentique et énergisante pour l’utilisateur et permet le fonctionnement optimal, le développement et la performance ».

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