Podcast CULTURE SOFT – Le management, un contexte de travail où la prise de décision est clé (épisode 2)

Publié le - Mise à jour le

podcast_culture soft
Voir tous les podcasts

La 2e saison de CULTURE SOFT propose une exploration des soft skills sous l’angle des situations de travail – transversales - dans lesquelles elles sont activées. Contextuelles avant tout (comme toute compétence), leur impact sur la qualité des interactions ou l’atteinte d’objectifs spécifiques peut être observé, voire évalué. Au programme de ce 2e épisode : une situation de travail qui concerne les dirigeants d’entreprise et les chefs d’équipe notamment, définie sous les vocables « management, encadrement, supervision ». Quelles soft skills entrent en jeu ? Cliquez sur PLAY !

                              

Les soft skills mobilisées dans le cadre du management sont-elles « invisibilisées » ?

Si des notions comme la résilience ou l’adaptabilité professionnelle ont le vent en poupe – qu’il s’agisse de soft skills à proprement parler ou que celles-ci les alimentent – les compétences soft des dirigeants ont été assez peu explorées jusqu’à présent. C’est aussi vrai de celles qui « permettent » un management de qualité, du moins dans une approche exhaustive. Comment l’expliquer ?

Rappelons tout d’abord que les soft skills nous permettent de réfléchir, d’agir et d’interagir en situation complexe. Si l’on s’en tient à ces éléments, elles sont donc indispensables pour tout dirigeant ou manager, toute personne conduite à piloter une équipe !  

Nuançons par ailleurs, car les soft skills des managers - de proximité - ont fait l’objet d’études comme celle de Cegid Talentsoft en 2021. Cette dernière a notamment révélé que les managers déjà en poste ont besoin de se muscler en matière de feedback ou de prise de décision. Or, on retrouve la capacité de décision parmi les 4 types de compétences engagées dans le management, l’encadrement et/ou la supervision – selon le document de travail de France Stratégie et Pôle Emploi qui sert de socle à la 2e saison de CULTURE SOFT. Les 3 autres sont : la capacité à fédérer, celle de s’affirmer et de faire face, ainsi que des compétences « managériales » - à redéfinir.    

In fine, la moindre exploration des soft skills des dirigeants - et, dans une certaine mesure, de celles mobilisées en contexte de management -, pourrait résulter d’une référence inconsciente à la force dont il faudrait disposer pour réussir dans ce type de fonctions. Une « force » que l’on opposerait donc aux soft skills…

 

Décryptons la prise de décision et le rôle joué en la matière par le duo mémoire et émotions

Dans leur nouvel ouvrage Le Défi des soft skills – Comment les développer au 21e siècle ?, Jérémy Lamri, Michel Barabel, Todd Lubart et Olivier Meier identifient 10 soft skills matrices – si l’on peut dire – qui reposent elles-mêmes sur plusieurs capacités. Une segmentation pertinente, que l’on peut appliquer aux soft skills engagées dans les situations de management. 

Pour la prise de décision, le triptyque estime de soi – connaissance de soi – confiance en soi revêt une importance capitale. Il permet en effet d’oser se positionner et d’affirmer ses choix. Le raisonnement logique intervient aussi de façon significative. Mais un duo plus inattendu joue un rôle décisif : la mémoire et les émotions… Ou, plus exactement, le souvenir d’une émotion, combiné à un processus cognitif qui agit à notre insu. Ainsi, quand nous devons prendre une décision délicate, notre cerveau met en perspective trois choses : le souvenir d’une situation comparable, la réaction émotionnelle que cela a occasionné, et le résultat concret de la décision que nous avions prise. C’est en fonction de ces éléments que nous allons opter – au présent - pour une solution ou pour une autre.  

Si cette segmentation des soft skills matrices présente un intérêt intrinsèque, elle permet surtout de trouver des leviers pour développer les capacités qui les sous-tendent. Chacun de nous peut aussi identifier ses propres déficits sur certaines capacités, en s’appuyant sur des avis extérieurs : collègues de confiance, N+1, amis. Si l’on n’apprend pas à « décider », on peut en revanche explorer sa connaissance de soi ou s’entraîner à produire des raisonnements logiques. Et l’on peut apprendre à s’ouvrir à ses émotions, pour mieux les reconnaître et les identifier avec précision lorsqu’elles s’invitent dans nos actions ou interactions professionnelles. Chemin faisant, nous musclerons notre capacité à décider.    

  

Spoil : dans cet épisode figure un extrait radio un peu « daté »… En effet, dans le domaine des compétences comme dans d’autres, il existe des précurseurs. Celui auquel on se réfère a saisi l’impact des soft skills sur les activités de l’entreprise – pour les managers comme pour les collaborateurs - bien avant l’invention du terme par l’armée américaine ! Il s’agit de…

tealium