Par la négociation, accompagner les résistances au changement

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Tout changement suscite des résistances aux intentions souvent inconscientes mais nécessaires. Les connaître permet au pilote du changement de les comprendre plus justement et donc de mieux accompagner le virage.

 

Résistances ou argumentation incessante : restez sur du concret

L’inertie d’un collaborateur face au changement n’est pas forcément consciente. Sans mauvaise volonté, cette personne est simplement incapable d’entrer spontanément dans l’action. A vous, pilote du changement, de l’aider à s’engager dans le mouvement. A défaut, cette inertie pourrait en effet tourner en sabotage inconscient du processus de changement.

On cherche à vous démontrer par A+B que le changement n’est pas bon mais plein de failles ? Que votre décision est mauvaise et risque de vous coûter cher si vous ne faites pas machine arrière ? Evitez à tout prix la confrontation et la contre-argumentation logique car votre interlocuteur freine de toute façon des quatre fers ! Questionnez-le plutôt sur ses arguments, ne survendez pas le changement mais rappelez des faits concrets et expliquez les raisons du changement.

Révolte : rassurez

Vous avez affaire à du sabotage conscient par rétention d’information ou absentéisme aux réunions ? Sans jamais dénigrer ni humilier la personne, cherchez à comprendre les raisons de ce comportement et tentez de faire s’exprimer la colère encore enfouie.

Si la révolte pointe son nez sous forme de chantage, d’agressivité, d’intimidation, de menaces, de grève voire de blocage, vos interlocuteurs sont dans l’émotion. Gardez-vous de durcir encore la relation en menaçant en retour, en acculant à une décision ou en faisant jouer votre pouvoir. Vous gagneriez la soumission mais vous en payeriez longtemps un prix fort. Au contraire, montrez que vous prenez en compte cette révolte et invitez au calme. Rassurez les collaborateurs concernés sur votre disposition à discuter.

Négociez sur le futur

Dans tous les cas de figure et toujours sans surenchère, montrez ce qui ne changera pas dans le futur : les acquis, les fonctions, les repères dans le temps, dans l’espace, etc… Ces paroles vraies sont très rassurantes.

Vous ne couperez pas à une négociation. Ne ficelez donc pas trop votre projet à l’avance et soyez prêt à l’ajuster en anticipant les marches de négociation. En prévoyant ces échappatoires, vous serez bien dans l’accompagnement du changement et non dans un rapport de force.

Yann Coirault, formateur chez CSP The Art of Training aime à rappeler que « le mot « négociation » vient du latin « nec otium », l’absence de repos. Quand on ne se repose pas, on négocie : acceptons l’idée que la vie n’est pas immobile, qu’elle est faite de changement et donc de négociation ! »

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